Chronique FECale S2E1

Hugo Boulanger, responsable des communications, de la mobilisation et de la gestion interne

 

Oui, je sais, c’est assez merdique comme jeu de mots, mais je trouve que ça représente bien l’humour à la fois primaire et vaseux que j’affectionne particulièrement. Dans cette chronique, je compte lever le voile sur les activités menées par les membres du bureau syndical de la FEC-CSQ, un aspect qui m’apparaissait assez mystérieux du temps où j'étais moi-même un non-initié.

Aujourd’hui, j’aborde la nouvelle édition de l’équipe du bureau syndical de la FEC, un résumé des Conseils généraux de la FEC et de la CSQ et finalement, une mise à jour des activités des comités interrondes.

 

Une équipe renouvelée 

Juin dernier marquait le terme du premier mandat de trois ans du bureau syndical. À l'exception de Sylvain Benoit, qui a pris une retraite bien méritée, toute l'équipe a été réélue lors du Congrès de la FEC qui a eu lieu à Rivière-du-Loup à la fin du dernier trimestre. C’est la présidente sortante du Syndicat des professeurs du Cégep de Sainte-Foy, Mme Édith Pouliot, qui a été élue pour compléter le bureau syndical de la FEC.

Édith, que son équipe surnommait affectueusement « Poutine » Pouliot a su bien s'intégrer à l’équipe en y apportant un leadership bienveillant et une considérable expérience dans le traitement des affaires syndicales. Pourquoi « Poutine » Pouliot? Non, Édith n’est pas particulièrement fanatique du mets emblématique québécois et ne fait pas non plus l’apologie d’un certain dictateur soviétique. Le sobriquet réfère plutôt au fait qu’elle a siégé pour une période assez longue au sein de son exécutif local, preuve de son efficacité et de l'appréciation de ses pairs. Comme quoi, il y a de petits comiques dans toutes les équipes!

À l'origine, Édith est une enseignante de sociologie et elle a, entre autres choses, travaillé à une étude sur la (sur)charge de travail (et sa perception) chez le personnel enseignant de son Collège. Cette étude est si pertinente et tellement susceptible d’être utile pour étayer nos demandes de négociation que la Fédération lui a confié le mandat de poursuivre ses travaux et de les compléter en appliquant son étude à d’autres établissements collégiaux. Elle œuvre également au dossier de la liberté académique, au comité consultatif national d’accès à l'égalité en emploi (CCNAE) ainsi que sur le comité interronde sur la recherche au collégial. Nous lui souhaitons la bienvenue dans l’équipe et je souhaite de tout cœur que vous ayez la chance de la rencontrer afin d’échanger avec elle sur les enjeux qui vous préoccupent.

Synthèse du Conseil général de la FEC [25 et 26 septembre 2025]

Pour cette section, je vous soumets le résumé rédigé par notre conseiller Pierre Avignon qui a su, de main de maître, synthétiser nos discussions. Je profite également de l’occasion pour souligner l’excellente qualité de son travail.

  1. Mot d’ouverture du président de la FEC-CSQ, Youri Blanchet

Le président de la FEC en avait beaucoup à dire en ce premier conseil général de l’année, notamment parce que l’actualité déborde de sujets face auxquels nous ne pouvons que réagir! Parmi ceux-ci, les intentions du ministre Boulet de s’en prendre aux contre-pouvoirs que représentent les syndicats sont sans doute le thème qui a particulièrement retenu notre attention au cours des derniers jours.
👉Front commun des syndicats contre le gouvernement Legault | JDM 

 

  1. Mobilisation contre les coupes dans le réseau collégial

Outre l’annonce d’une campagne média CSQ, la proposition suivante a été adoptée pour relancer la signature de la pétition : « Que le conseil général invite ses syndicats membres à se mobiliser pour faire signer la pétition contre les compressions déposées à l’Assemblée nationale, notamment à l’occasion de la Journée mondiale des enseignant.es du 5 octobre. »  

 

  1. L’offre de formation et de soutien de la CSQ

 

Étienne Paré (pare.etienne@lacsq.org, conseiller CSQ) a offert son soutien pour l’organisation d’activités de consolidation, dont la signature électronique de cartes alors que son collègue, Éric Mallette, a rappelé l’offre de formations de la CSQ également disponible en ligne et sur demande à : formationsyndicale@lacsq.org

👉 Formations – Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Nous vous invitons par ailleurs à nous signaler votre intérêt quant à cette offre de formation. Nous travaillons en ce moment à vous offrir localement la formation intitulée « Gérer sa montagne » au début de l’année 2026.

 

  1. Conférence sur les risques psychosociaux au travail

Simon Viviers, professeur à l’Université Laval, et Clara Deudon, étudiante à la maîtrise en sciences de l’orientation, ont présenté une conférence sur les risques psychosociaux au travail (RPS), un sujet inscrit dans les priorités de travail de la FEC. L’objectif de la présentation était de comprendre les principaux RPS, de les reconnaître et de connaître les principales étapes de prévention. Définition des RPS : « Facteurs qui sont liés à l’organisation du travail, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi et aux relations sociales et qui augmentent la probabilité d’engendrer des effets néfastes sur la santé physique et psychologique des personnes exposées ».  Les principaux RPS sont la charge de travail élevée, la faible autonomie décisionnelle, le faible soutien des collègues ou des supérieurs, la faible reconnaissance, l'injustice organisationnelle et le harcèlement ou la violence en milieu de travail. 

La présentation est disponible dans les documents déposés sur l'Extranet.

👉 Risques psychosociaux au travail : de l’identification à la prévention |  Institut national de santé publique du Québec

 

  1. Rappel du fonctionnement du système de péréquation de la Fédération

À la FEC, la manière convenue de favoriser la participation aux instances et d’équilibrer les coûts entre les syndicats affiliés consiste à ce que chacun assume une partie des dépenses au prorata de la masse salariale de ses membres. Comme les revenus des syndicats sont directement liés à la taille de celle-ci, cette méthode a le mérite de respecter la capacité de payer de chacun. Pour connaître le nombre de personnes déléguées pour lequel la péréquation peut être appliquée pour chacune des instances de la FEC et de la CSQ, nous vous invitons à consulter la Politique de gestion financière et de placement de la FEC. Par ailleurs, rappelons que désormais, la FEC assume chaque année le montant total de l’instance la plus coûteuse. 

 

  1. Soutien au peuple palestinien 

Pour donner suite aux propositions des syndicats de Rimouski et de Rivière-du-Loup, la FEC a procédé à l’adoption des résolutions suivantes:

  • Considérant la récente reconnaissance de l’État palestinien par le gouvernement canadien et de nombreux autres gouvernements; 
  • Considérant le rapport dévastateur de l’ONU qui qualifie de génocide les actions de l’État d’Israël dans la bande de Gaza; 
  • Considérant la reconnaissance par l’ONU que les colonies installées par Israël dans les territoires occupés sont en contravention avec les conventions internationales; 
  • Considérant que la totalité des établissements universitaires et que 80% des écoles ont été détruites; 
  • Considérant que de nombreux crimes de guerre et actions en contravention aux conventions internationales sont commis par l’État d’Israël, tant dans la bande de Gaza que dans l’ensemble du territoire Palestinienoccupé; 

Il est résolu: 

  • Que la FEC-CSQ affirme sa solidarité avec le peuple palestinien et qu’elle soutienne ses syndicats affiliés qui voudraient prendre position en ce sens; 
  • Que la FEC-CSQ s’oppose à tout investissement par la Caisse de dépôt et placement du Québec dans les entreprises contribuant à l’effort de guerre israélien dans la bande de Gaza, ainsi que celles offrant une participation dans la colonisation illégale des territoires palestiniens occupés par Israël; 
  • Que la FEC-CSQ dénonce le «scolasticide» perpétré par Israël envers lensemble du système éducatif, que ce soit le personnel, les apprenants et les apprenantes ainsi que la destruction des institutions elles-mêmes; 
  • Que le bureau syndical de la FEC-CSQ donne suite aux résolutions de ses syndicats affiliés, notamment à l’effet d’exiger de la CDPQ un désinvestissementdans les entreprises liées à loccupation et à lagression militaire israélienne. 

Adopté à l’unanimité 

👉La Caisse et la Palestine : tenter de rassurer tout en évitant de répondre - Journal des Alternatives - une plateforme altermondialiste

 

  1. États généraux sur l’avenir du syndicalisme 

Des ateliers d’échanges ont été organisés dans le cadre de cette démarche sans précédent qui rassemble les neuf principales organisations syndicales québécoises.  Voici les thèmes de la consultation : le syndicalisme québécois dans la société, la vigueur syndicale, le modèle des relations de travail, le rôle politique des syndicats, la représentation et le sentiment d’appartenance, l’évolution des relations intersyndicales ainsi que les syndicats et les groupes historiquement discriminés.

Nous vous proposerons par ailleurs de tenir une consultation inspirée de ces ateliers au local d’ici la fin novembre.

👉 Les États généraux du syndicalisme

 

  1. Présentation du mouvement des personnes retraitées AREQ (CSQ)

L’AREQ (CSQ) est la plus importante association québécoise de personnes retraitées issues des services publics. Elle compte 60 000 membres venant de l’ensemble des régions du Québec. L’adhésion à l’AREQ permet notamment l’accès à des consultations juridiques et à différents régimes d’assurance. Ses principales revendications sont le pouvoir d’achat et la sécurité financière à la retraite; les soins de santé publics, accessibles et universels; l'amélioration du modèle de soutien à domicile; la défense des droits des aîné·e·s en matière de logement abordable (hausses de loyer abusives, évictions, etc.); la lutte contre l’âgisme et la participation aux travaux de la Coalition pour la dignité des aîné·e·s. 

👉 AREQ - Le mouvement des personnes retraitées CSQ

 

Synthèse du Conseil général de la CSQ [22-24 octobre 2025]

Le dernier conseil général de la CSQ était bien chargé et je me suis prêté à l’exercice de vous présenter certains éléments que j’ai jugé particulièrement pertinents. Voici donc une synthèse non exhaustive de quelques dossiers traités afin de vous donner une idée de la teneur des discussions.

 

  1. Table ronde internationale sur le syndicalisme d’action et de transformation

La CSQ a invité trois personnes siégeant à la tête d’organisations syndicales d’importance, et ce dans trois nations distinctes afin que l’on puisse échanger au sujet du syndicalisme d’action et de transformation:

  • Manuela Mendonça - Fédération Nationales des Professeurs (FENPROF) - Portugal;
  • Salvatore Marra - Confédération générale italienne du travail (CGIL) - Italie;
  • Adam Sutcliffe - Institut Scolaire d’Écosse (EIS) - Écosse.

Ces personnes ont pris le temps de nous expliquer les différences et les similitudes en ce qui concerne les pratiques et les orientations syndicales dans leur nation respective tout en prenant soin de discuter des enjeux politiques auxquels elles sont confrontées. S’exprimant dans un français extrêmement bien maîtrisé, voire gênant pour le Québécois moyen, nos trois invités ont donc abordé des sujets très intéressants comme : le droit de grève, la négociation collective, les modes d’intervention syndicale et l’implication politique des syndicats au sein de leur société. Il est assez troublant de constater que ces trois organisations, tout comme notre propre mouvement syndical national, subissent les mêmes contrecoups de la montée de l’extrême droite et du néolibéralisme et sont attaquées de toutes parts par des gouvernements aux visées clairement antisyndicales. La situation est particulièrement préoccupante en Italie, où le gouvernement récemment élu montre des tendances très proches d’un fascisme que l’on croyait pourtant mort et enterré. Oui, fascisme et Italie, vous avez bien lu ces deux mots à nouveau dans la même phrase. Il n’est donc guère surprenant que ces trois organisations en appellent à l’union internationale des associations de travailleuses et travailleurs pour mener la lutte contre ces politiques délétères, pour préserver les institutions de contre-pouvoir et pour rouvrir le dialogue social.

 

  1. Présentation des orientations de la phase 1 du chantier en éducation

Vous avez peut-être vous-même participé à cette enquête qui s'est terminée le 10 octobre dernier via la consultation en ligne. On a pris le temps de nous présenter les principaux résultats. Ce sont plus de 5700 personnes qui ont pris le temps de se prononcer sur l’organisation des réseaux de l’éducation au Québec. 

Voici quelques données intéressantes :

Centres de la petite enfance

  • 92,9 % des répondants estiment que les CPE devraient être considérés comme le premier maillon du système éducatif;
  • Quant à l’accessibilité aux CPE, seulement 36,2 % des répondants pensent que ce service devrait être offert gratuitement à l’ensemble de la population. L’appui en faveur de la gratuité augmente toutefois pour les familles défavorisées (81,9 %), pour les parents aux études (78,7 %) et pour les familles issues de l’immigration récente (65,5 %);
  • 82,7 % des répondants pensent que le réseau des CPE est préférable à l’implantation de la maternelle 4 ans.

Secteur scolaire

  • 87,1 % des personnes interrogées pensent que l’on devrait mettre fin à la compétition entre les établissements et à l’approche clientéliste en éducation;
  • 81,6 % de ces personnes estiment que l’on doit exiger de mettre fin à la sélection des élèves sur la base des résultats scolaires et de la capacité de payer des parents;
  • 83,8 % des répondants ont indiqué que l’on devrait mettre fin au financement public des écoles privées qui sélectionnent leurs élèves et exigent des frais de scolarité;
  • 91,5 % des répondants pensent que l’on devrait prioriser les écoles de quartier et y offrir des projets pédagogiques particuliers (programmes de sport-études, art-études, anglais enrichi, etc.) accessibles à tous les élèves en fonction de leurs intérêts.

Enseignement supérieur

  • Seulement 57,4 % des participants estiment que l’on devrait réduire les frais de scolarité au niveau collégial. Cette proportion est portée à 73,3 % pour le secteur universitaire. L’appui à la perspective d’élimination complète des frais de scolarité chute à 34 % pour le collégial et à 30,7 % au niveau universitaire;
  • 90 % des répondants pensent que l’on devrait élargir l’admissibilité à l’aide financière aux études;
  • Prévoir davantage de places en résidences étudiantes (universitaires et collégiales confondues) a reçu l’appui de 92,6 % des répondants;
  • Un spectaculaire 97 % des participants estiment que l’on devrait soutenir la diversité, la vitalité de l’offre de programme et la fréquentation des établissements d’enseignement supérieur sur l’ensemble du territoire, notamment en région.

 

  1. Analyse de la conjoncture sociopolitique

Cette présentation mettait principalement en opposition pouvoir et contre-pouvoir dans leur rôle respectif où le dernier doit contrer les abus du premier et non pas le pouvoir lui-même. Il a été question des trois volets classiques du pouvoir d’une société de droit (exécutif, législatif et judiciaire) tout en exposant certaines menaces à cet équilibre précaire par la montée de mouvements politiques de droite comme le Trumpisme. On nous a finalement parlé du pouvoir de la société civile, de la nécessité de générer un dialogue social sur les enjeux sociétaux et des grandes transformations sociales du Québec auxquelles le mouvement syndical a contribué (création des cégeps, RQAP, CNESST, etc.).

 

  1. Lutte à la crise du logement

Intéressante conférence cherchant à mettre de l’avant des solutions concrètes pour lutter contre ce phénomène qui afflige de plus en plus de personnes au Québec, par exemple :

  • la création de réserves publiques (socialisation du foncier) pour l’acquisition de terrains pour les retirer du marché spéculatif;
  • la création d’une banque publique du logement pour le financement de logements sociaux et de coopératives;
  • la socialisation du parc immobilier existant, dont la gestion serait confiée à des organismes à but non lucratif;
  • la création d’une instance permanente de dialogue social en matière de logement.

 

  1. Analyse de la conjoncture socio-économique

Il nous a été présenté que le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance mondiale de l’ordre de 3,0 % pour l’année 2026. Cette statistique est toutefois revue à la baisse (2,3 %) par la Banque mondiale qui considère que les barrières commerciales et l’instabilité politique pourraient avoir de néfastes conséquences sur l’économie globale. Les effets de la guerre commerciale avec les États-Unis nous ont été présentés de façon générale et on a pu constater que l’ACEUM (accord Canada-États-Unis-Mexique) atténue significativement la crise économique locale, du moins pour l’instant. Le taux de chômage des 15-24 ans est actuellement le plus élevé dans les populations canadienne et québécoise (7,1 % et 6 % respectivement) et on note une stabilisation de l’inflation après une période de pointe pendant l’année 2022 et un recul depuis le début de l’année 2023. On nous annonce toutefois une hausse de l’indice des prix à la consommation dans le secteur alimentaire en 2026, du moins si la guerre tarifaire persiste. On a finalement conclu sur une très pertinente analyse des investissements de la CAQ dans le réseau de l’éducation. Le gouvernement actuel se targue en effet d’être le champion en la matière, mais au final, ses injections financières dans le réseau n’ont surpassé que le gouvernement Couillard et ses mesures d’austérité entre 2014 et 2017. Le Parti Québécois, malgré ses 18 mois de règne, et toutes les années du gouvernement libéral de Charest/Charrue/Charogne auront été financièrement plus favorables au secteur de l’éducation que le gouvernement Legault. Comme quoi, il ne suffit pas de prétendre être un champion pour réellement le devenir.

 

  1. Présentation de la campagne pour l’équité salariale

Malgré le fait que notre bon gouvernement souhaite que le mouvement syndical ne traite que des dossiers liés aux conventions collectives, il appert que nos organisations s’intéressent tout de même à des enjeux sociétaux comme le féminisme et l’équité salariale. Encore aujourd’hui, et ce, dans plusieurs domaines professionnels, les femmes gagnent moins que les hommes malgré des prestations de travail similaires. La CSQ nous a donc présenté sa campagne de communication en ce qui concerne le dossier de l’équité salariale au Québec. La première action fut le développement d’un simulacre de jeu de société intitulé « Devinez qui (gagne le moin$)? » où des éléments factuels de ce dossier sont présentés à l’aide d’un questionnaire interactif et de fiches à caractère ludique. On nous a également présenté la porte-parole officielle de cette campagne de communication, Farah Alibay, qui lancera les activités en tournant une vidéo en compagnie du président de la CSQ. Il y aura également de courtes capsules vidéo secondaires à caractère humoristique qui reprendront le thème du jeu de société susmentionné et qui mettront en scène les comédiennes/humoristiques Marina Bastarache et Pascale Marineau. Le tout devrait être lancé d’ici la fin du mois de novembre 2025.

 

  1. Renouvellement des assurances collectives

Section mauvaise nouvelle. S’il vous plaît, ne tirez pas sur le messager! En somme, la plupart des couvertures de notre assurance collective augmenteront dès janvier 2026. À chacune des présentations de ce type de dossiers, la CSQ explique ces hausses principalement par le fait que le personnel assuré sollicite de plus en plus les services de l’assureur qui lui répond en montant le coût de notre couverture. Voici quelques données, en guise d’exemple:

  • Les réclamations totales en assurance-médicament sont passées de 90 M $ en 2020 à 127 M $ en 2025;
  • La consommation d’un médicament contre l’obésité a augmenté de 980 % cette année seulement. Par ailleurs, d’autres hausses sont à prévoir à cause du développement de médicaments contre la maladie d’Alzheimer;
  • Certaines personnes sont aux prises avec de graves problèmes de santé, souvent en comorbidité. À titre indicatif, les dix plus grands réclamants sollicitent près de 27 % du total des réclamations;
  • Il y a environ 300 nouveaux cas d’invalidité par année.

 

Je vous rappelle que nos statuts exigent que la compagnie d’assurance avec laquelle nous faisons affaire doive être une mutuelle possédant un siège social au Québec. Ça ne laisse donc que deux concurrents: Desjardins et Beneva (fruit de la fusion entre La Capitale et la SSQ). Cette quasi-absence de compétition explique également, selon moi, une bonne partie de ces hausses. Trêve de préliminaires, voici donc (malheureusement) les hausses anticipées: 

  • Assurance-maladie : +3,6 %
  • Assurance-dentaire : +2,7 %
  • Assurance-salaire longue durée : +22 %
  • Assurance-vie : aucune augmentation

Seule bonne nouvelle : le remboursement offert à la clause Transport et hébergement passe de 1000 $ à 2500 $.

 

  1. Projets de lois antisyndicales de la CAQ : stratégie de communication     

La CSQ a choisi d’opter pour un ton positif et constructif afin de montrer à la population qu’il n’est pas de l’intérêt commun de s’en prendre aux actions du mouvement syndical. L’objectif est de ne pas embarquer dans le jeu du gouvernement qui cherche visiblement un antagoniste afin de détourner l’attention de la population. Voici les principales lignes de communication développées:

Les syndicats fournissent un apport essentiel pour la société dans des dossiers hors de la négociation et des relations de travail (équité salariale, droits parentaux, CNESST, etc.);

La CAQ sent la fin de son passage au gouvernement arriver et en profite pour bousculer les contre-pouvoirs et le modèle québécois pour servir ses intérêts postélectoraux;

L’ensemble de la population paie des impôts et la démocratie est respectée, peu importe le taux de participation aux élections (la CAQ a été élue par 27 % de la population, mais gouverne pour 100 % de celle-ci);

Il y aura par ailleurs un grand rassemblement prévu à Montréal le 29 novembre prochain en après-midi. Si jamais le mouvement vous intéresse, suivez nos communications afin de connaître les modalités de transport vers le site de la manifestation.

 

  1. Présentation de la plateforme de la CSQ en intelligence artificielle

Le conseiller associé à ce dossier nous a présenté les grands axes de la plateforme de la CSQ en intelligence artificielle. Le document liste les principales préoccupations en la matière et les sujets à débattre avec les autorités désireuses d’émettre un cadre légal quant à son utilisation:

  • L’intelligence artificielle au service du bien commun;
  • Vers la souveraineté numérique;
  • L’intelligence artificielle respectueuse des travailleuses et travailleurs;
  • Des services publics à visage humain;
  • L’intelligence artificielle respectueuse de l’autonomie professionnelle;
  • Pour un usage éthique et responsable de l’intelligence artificielle générative.

 

Si jamais vous souhaitez faire la lecture de ce document, vous n’avez qu’à le signifier à un membre du comité de coordination syndicale pour en recevoir une copie numérique.

 

Mise à jour sur les comités interrondes

Les travaux vont bon train et plusieurs comités sont déjà activement en collecte de données en vue de la production de rapports dont la livraison est prévue au mois de juin 2027. Le comité sur les techniques de la santé, des services sociaux et de la santé animale est particulièrement intéressant puisque nous avons la chance de rencontrer des personnes représentant chacun des programmes ciblés, ce qui nous permet de saisir très largement les enjeux qui les concernent. Petite note concernant le comité sur la charge individuelle de déplacement (CId) : la collecte de données patronale a été repoussée à l’hiver 2026 suite à une première tentative infructueuse. Il appert en effet que la collecte projetée était trop imposante pour la capacité de réponse des directions de collège qui sont, rappelons-nous, souvent en sous-effectif. En sous-effectif ou en manque cruel d’efficience, à vous de juger! Nous vous reviendrons un peu plus tard au sujet de ces comités quand auront débuté les analyses et que les premières tendances pourront être dégagées.