Absences sans billet médical

Hugo Boulanger, responsable des communications, de la mobilisation et de la gestion interne

 

Lors du dernier conseil général de la FEC-CSQ ayant eu lieu les 5 et 6 décembre dernier, le bureau syndical a invité l’ensemble des affiliés à exposer les mesures mises en place dans les collèges de la fédération concernant les reprises d’évaluation dans le contexte où les motivations pour cause d’absence médicale ne sont plus exigibles. En effet, une consigne ministérielle visant à libérer les médecins du Québec de tâches administratives nous empêche désormais de demander une preuve médicale justifiant une absence de moins de 5 jours pour un ou une élève.

Il appert que les directions s’en remettent principalement au personnel enseignant pour la gestion de ces évènements, renforçant ainsi l’impression que Québec a transféré une partie de la surcharge de travail des médecins vers le corps enseignant du réseau collégial. Dans quelques établissements, on a aménagé des périodes de reprise commune des évaluations manquées en fin de session, sans plus. On laisse donc à la discrétion des enseignantes et des enseignants de juger de la pertinence d’offrir un examen de reprise et d’organiser l'événement, et ce, sans preuve médicale formelle.

Gardons en tête que l’exercice est particulièrement chronophage considérant le fait que le personnel enseignant doit, la plupart du temps, construire de toutes nouvelles épreuves afin de limiter le plagiat autant que faire se peut. C’est également à ces personnes de penser à réserver un local approprié et d’organiser la surveillance de ces examens qui se tiennent le plus souvent dans une période habituellement réservée à la correction finale ainsi qu’à la préparation de la prochaine session.

Maintenant que le problème est nommé, comment améliorer la situation en attendant, on l’espère, un retour à l’entendement? Je commencerais par demander à la direction de nous aider à déterminer la liste de preuves exigibles puisque nous ne pouvons demander un billet médical officiel. Est-ce qu’une simple confirmation de rendez-vous serait jugée suffisante? Ensuite, il m’apparaît important de nommer le dossier dans une instance pédagogique afin que l’on discute des mesures pouvant être mises en place afin de limiter les conséquences sur les pratiques d’évaluation et d’enseignement. Est-ce que des périodes communes de reprise pourraient être une mesure palliative appropriée? Nous devrions à tout le moins soumettre le sujet à la discussion. Existe-t-il d’autres mesures susceptibles de nous soutenir? Fort probablement, et nous vous invitons par ailleurs à nous soumettre vos idées afin que nous puissions les transmettre à la direction de notre établissement.