Invitée: Élodie Beaulieu (découvrez la fille derrière le sourire)
HB: Allo Élodie! Alors, t’es prête à connaître la gloire?
ÉB: Euh… han?
HB: Bin, t’sais, depuis la parution de la dernière Riposte, Étienne a parfois de la difficulté à gérer sa nouvelle popularité… Il aurait, dit-on, de nombreuses ‘tites blondes désormais…
[Philippe De Carufel passe devant le bureau…]
PDC: On dit « colocs » en langage millénial j’pense.
HB: Ah oui? Bin coudonc! Merci Phil pour tes lumières! Bon, deuxième question!
ÉB: Bin là…
HB: Bin là quoi?
ÉB: J’ai pas vraiment répondu à la première…
HB: C’est pas grave Élo, c’est le stress. Tu vas t’améliorer! Prends un grand respire pis ça va bien aller. Allons-y. Quelle serait ton anecdote de voyage LA PLUS SAVOUREUSE? Restons dans la décence, je t’en prie.
ÉB: Laisse-moi y penser… La première qui me vient en tête, c'est une histoire de camping à Hawaï.
HB: Ok… ça se place bien dans une conversation… Mais, je t’en prie, continue.
ÉB: J’étais jeune… J’ai lu rapidement ce que nous devions faire pour camper là-bas. On était en voyage style sac-à-dos mon amie et moi. Une fois sur l’île de Kawaï, on a appris qu’il fallait un permis pour camper. On l’achète et on trouve finalement un endroit. C’est un genre de vieux terrain de baseball… avec des douches communes extérieures. On s’installe après avoir ri un bon 10 minutes dans l’auto en se disant qu’on profiterait pas tellement d’Hawaï finalement. Des gens y sont déjà installés, mais ce sont clairement des résidents locaux. On est mal à l’aise… Après un bout de temps, alors qu’on est en train de souper, des gardiens viennent nous contrôler et nous demandent ce que l’on fait là. On répond qu’on campe… sur un terrain de baseball là là. Ils nous ont gentiment indiqués qu’on pouvait s’installer sur un terrain de… camping à la place.
HB: Ouh là, embarrassant!! Continuons. Admettons que ton emploi actuel au syndicat portait le nom d’une comédie musicale, quel en serait le titre et pourquoi?
PDC: Pas la mélodie du bonheur certain!! Mais, la maladie du bonheur, ça sonnerait bien.
HB: Merci encore Phil mais la question était destinée à Élodie…
ÉB: Euh… j’irais avec… attends, le dernier Joker, c’est pas une comédie musicale? Joker, folie à deux? …folie à cinq ou six tout compte fait. Je ne suis pas vraiment une fan du genre à vrai dire, mais on est six dans l’équipe!
HB: Oui, c’est vrai, on est six après tout! Ça me fait penser… Quand Martin Pelletier et moi occupions les postes à l’application de la convention collective, on cherchait des noms pour remplacer les très impersonnels sobriquets de CC1 et CC2. On avait pensé à: Deux oeufs et bacon, Laurel et Hardy ou au plus intellectuel Dextre et Senestre. Tu choisirais quoi pour Julie et toi?
ÉB: Je ne sais pas trop… Je vais y penser.
HB: Pas facile… faut dire que ces questions lumineuses ne t’ont pas été soumises au préalables…
ÉB: Ouin… vite de même je dirais que je me sens un peu comme Sherlock Holmes et Watson… On fait des enquêtes t’sais.
HB: Ah oui? Tu serais lequel des deux?
ÉB: Watson j’pense… je laisse le spotlight à Julie!
HB: Voilà qui t’honore! Maintenant, comment expliquer que tu aies étudié en biologie, que tu enseignes dans le département de biologie et que malgré tout ça tu ne t’appelles pas David?
ÉB: C’est un grand mystère… À mon entrevue on a essayé de me faire changer de nom pour que l’on m’engage, mais j’ai refusé. J’aurais eu de l’ouverture pour un nom composé par contre: Élodid ou Davidélo… quelque chose de même. Mais on ne me l’a pas proposé finalement.
[face triste]
HB: Onh… dommage! J’ai cru comprendre que tu travaille au sein du comité féministe. Est-ce que, selon toi, le nom du théâtre de poche devrait être féminisé? Si oui, on devrait l’appeler comment?
ÉB: hahaha! Comment trouves-tu ces questions-là, han?
HB: Je suis passé devant en allant à la bibliothèque… Ça m’est venu à l’idée. J’me suis dit: “coudonc, c’est tu sexiste c’te nom là? Ou pire, c’est tu sessuel?” Je me suis ensuite dit que je me limiterais au sexisme pour la question, parce que ça fait plus engagé et que c’est surtout plus décent. Fait que, t’en penses quoi?
ÉB: Je pourrais porter la question à la prochaine rencontre du comité féministe. On pourrait définitivement se faire une tête là-dessus mais bon, on a d’autres priorités je pense.
HB: Ok, mais reviens-nous là-dessus au plus vite! Après que la balloune de l’atrium se soit dégonflée, les gens ont besoin d’espoir tu sais… Poursuivons. Je me suis laissé dire que tu avais étudié en histoire. Grâce à ces connaissances, comment expliquerais-tu à un paysan du moyen-âge le fonctionnement des interwebs?
ÉB: J’aimerais beaucoup me voir dans cette position-là!! Dans quel contexte exactement? C’est moi qui serais là-bas ou cette personne vivrait à notre époque?
HB: Heille, c’est moi qui pose les questions. Admettons que c’est toi qui sois là-bas.
ÉB: Bin.. je fais de mon mieux, mais j’ai le sentiment que je finirais enfermée ou sur un bûcher…
HB: Ouin, c’est ça qui arrivait souvent d’ailleurs… C’est vrai que t’es pas pire correcte en histoire. « Enchaînons » si tu vois ce que je veux dire.
ÉB: *tousse, tousse
HB: Si tu possédais une école de danse, à part « Ça sent le swing », quel en serait le nom et quel style y enseignerait-on?
ÉB: J’ai déjà fait de la danse au cégep mais… pas longtemps. J’étais pas bin bonne. Ce serait du style contemporain j’pense, pas de la danse en ligne en tout cas. Ça s'appellerait quelque chose comme « Pas de pression » ou « On suit pas le rythme » ou « On est pas bon mais on a du fun ». Histoire que personne ne prenne trop ça au sérieux.
HB: J’hésite en ce moment entre compassion et dérision, mais mon devoir journalistique m’appelle. J’ai ouï dire que tu venais de la grand-ville… Non, c’est pas grave, mais peux-tu nous en dire plus à ce sujet?
ÉB: J’ai grandi dans Lanaudière.
HB: C'est pas une ville ça…
ÉB: Bin j’ai déménagé à presque chaque année… Lavaltrie, Saint-Sulpice, Repentigny, Saint-Gérard-de-Magella, St-Norbert, Sainte-Béatrix, Joliette, Lanoraie…
PDC: hahahah raie!
HB: tchut-chut-chut. Sainte-BéatRICE, right?
ÉB: Non non, BéatRIX…
HB: C'est pas vraiment la grand-ville à laquelle je pensais, mais ça fait très science-fiction au moins… Merci pour la mini-leçon de géographie, une autre corde à ton arc! On va finir avec un facile. As-tu un passe-temps particulier? Pas le droit de dire le tricot, tout le monde tricote asteur.
ÉB: Ça adonne bien, je ne tricote pas!
HB: Me semble oui…
ÉB: Non, c’est vrai! Ce que je fais le plus souvent, c’est lire je dirais. J’aime ce qui est du domaine du fantastique et de la romance. Je suis par ailleurs à la recherche de suggestions combinant ces deux genres si jamais les gens veulent m’en soumettre. Ça, c’est pour les romans, principalement. Sinon, j’ai toujours des lectures d’appoint avec des thématiques. Ces temps-ci, j’abonde dans les lectures féministes. J’aimerais également aborder le thème des premières nations sous peu. Heille, j’pense à ça… tu ne m’as pas demandé si je préférais le poulet ou la sauce…
HB: Ouan, j’essaie de formuler des questions différentes qui vont chercher toujours plus de réflexion introspective chez mon sujet. Si tu les connaissais à l’avance, ça ne serait pas pareil… La spontanéité c’est la clé!
ÉB: J’aurais dit « poulet ».
HB: Bah…Tout le monde dit tout le temps « poulet » pour bien paraître, c’est connu. Mais dans l’intimité, je suis sûr que la sauce tient le haut du pavé…
Élodie, j’ai le bonheur de t’annoncer que tu es maintenant connue! N’hésite pas à contacter Étienne pour avoir ses trucs de gestion d’agenda et des relations interpersonnelles. Il s’en vient vraiment pas pire!
ÉB: Merci pour le tuyau! Je peux retourner à mes enquêtes, maintenant?
HB: Absolument, merci pour ton temps ma chère Watson!
Vous aimeriez vous aussi connaître la gloire et vous soumettre aux très intellectuelles questions des Pas-si-grandes-entrevues? Il vous suffit de m’écrire afin de m’inviter à prendre une bière et c’est réglé!!