Étienne Poulin : Découvrez l’homme derrière la barbe!
HB : Salut Étienne, on va faire ça simple et y aller de 10 questions susceptibles de mieux te faire connaître par la communauté collégiale. T’es prêt?
ÉP : Oui!
HB : Bon, tu vois, première question de faite, ça va bien, on progresse!
OK, trêve de niaisage. Deuxième question : c’est quoi ta couleur préférée et, surtout, pourquoi ce n’est pas le brun?
ÉP : Le vert. Vert forêt, là, tsé… Parce que j’aime beaucoup la forêt. L’aspect épinette me parle particulièrement, je dirais. Mais attention, un chandail vert et un pantalon brun ne font pas toujours bon ménage… Ça finit que tu ressembles peut-être un peu trop à un arbre. Ça pourrait porter à confusion. J’affectionne également le « beige institutionnel », que je trouve particulièrement apaisant. C’est réconfortant, le corridor du 3e, quand on y pense, ça me fait penser à une cuisine de parents des années 90. Nous aurions intérêt à aimer le « beige institutionnel » et nous devrions le préserver.
HB : En fait, me semble que c’est brun parchemin, cette couleur. Tous les chemins (traduction libre d’anyways). Explorons maintenant ton côté créatif. Si tu pouvais être un animal pour une journée, lequel ce serait et pourquoi?
ÉP : Je m’identifie beaucoup au corbeau. Oiseau mal aimé… Tsé c’est fatigant, ça crie. Objectivement, c’est vrai que ce n’est pas le chant le plus agréable... Mais l’animal est habile, ingénieux, rusé… Ça me rejoint, je suis moi-même un peu bricoleur à mes heures. J’aspire donc à être un corbeau qui vit sa vie sans se soucier de déranger les autres. Il y a là une source d’apprentissage selon moi.
HB : Perso, j’associe plus l’aspect bricoleur au castor, mais bon, toute se peut… Voyons voir tes aspirations personnelles maintenant. Si tu pouvais détenir un superpouvoir, ce serait lequel et pourquoi?
ÉP : Hummm… un superpouvoir… Il y a beaucoup de problèmes dans le monde, il y a sûrement un superpouvoir qui pourrait aider… Mais, j’en veux pas, finalement, j’aimerais simplement que nos institutions fonctionnent comme elles le devraient. Il nous faudrait un filet social qui soutienne les gens en situation de pauvreté, qui soigne les malades et qui éduque les prochaines générations afin qu’elles développent leur plein potentiel. Si j’avais le pouvoir de peser sur un piton pour que tout ça arrive, c’est ce que je ferais.
HB : Je ne sais pas pourquoi, mais j’suis déçu. Enchaînons. Allons-y avec ton côté culinaire. Type poulet ou type sauce? Non, tu peux pas choisir les deux.
*Philippe De Carufel fait irruption dans le local d’entrevue*
ÉP : Clairement poulet. Je ne vois pas dans quel contexte quelqu’un pourrait choisir la sauce. J’veux dire, QUI voudrait boire un gobelet de sauce tout seul? D’ailleurs, je m’y connais… Mon premier emploi était chez St-Hubert, section CSD : club-salade-dessert. Rapport au frigidaire. Fallait être minutieux pour travailler là. Les botcheux se ramassaient d’ordinaire à la sauce ou au pain.
HB : Vous êtes avertis, les gourmets!!
PDC : Quessé, poulet ou sauce? J’connais pas ça…
HB : Ça vient d’une vieille campagne publicitaire des restaurants St-Hubert. Reste tranquille astheure. Étienne, revenons-en à nos barbus et découvrons ton petit côté amasseur compulsif. Quel est l’objet le plus inusité ou inutile tu possèdes en ce moment?
ÉP : C’est en voie de disparition, mais je me suis dégoté un radio-réveil très vintage. J’me réveille avec de la musique, moi.
HB : Oh wow! Section choix de carrière. À part le manque d’amour parental, pour quelle raison un ‘tit enfant de 16 ans décide un jour de vouloir faire un bac en sociologie?
ÉP : J’aimerais d’abord questionner les prémisses de cette question.
PDC : Ouan!!!
ÉP : Mais, je vais quand même me prêter au jeu. Jeune, je trippais sur les roches et l’archéologie. Je me passionnais pour l’aspect découverte d’artéfacts ou encore de dinosaures comme dans le film Jurassic Park. J’aimais les sciences naturelles, mais j’ai malheureusement fait des choix de cours qui ne m’ont pas permis d’étudier là-dedans au final… C’est parce que j’étais un peu dans la lune lors des présentations des choix de cours au secondaire. J’me suis donc ramassé en sciences humaines et j’ai finalement découvert l’aspect fascinant de la chose. En 2012, lors de la grève étudiante, j’ai constaté toute la pertinence des cours de socio et de philo, ce qui a cristallisé mon choix.
HB : Heille, c’est beau, pareil… un genre d’accident professionnel qui a bien tourné, quoi! Culture générale maintenant. Serais-tu le genre de gars capable de me nommer 10 pays africains ainsi que leur capitale respective?
ÉP : Non. Absolument pas. Et j’assume complètement.
HB : Ah super! J’avais peur que tu fasses ton désagréable en commençant par les nommer ou, encore pire, en me racontant des anecdotes de voyage là-bas. Passons maintenant à la section histoire personnelle et traumatisme d’enfance. Disons que tu pourrais voyager dans le temps, tu irais à quelle époque et, surtout, pour quoi faire?
ÉP : J’aimerais vivre le hype des années 60. Chiller avec Guy Rocher pendant la rédaction du rapport Parent, la Révolution tranquille pis toute. Fumer des gros cigares et déposer ma candidature pour la revue Parti pris, etc.
HB : Autre déception… mais ç’pas grave! Allons maintenant voir si tu n’es pas mort en dedans… Si tu pouvais jaser avec un objet de ton choix, ce serait lequel et tu lui parlerais de quoi exactement?
ÉP : Je jaserais avec mon horloge. Elle est vieille, et elle a donc sûrement plein de choses à raconter et une certaine perspective sur la vie. Elle marque le temps et influence la vie des gens… Les horloges sont souvent là depuis longtemps et ont été témoins de plusieurs histoires.
HB : Bin oui, han, pourquoi pas? Section hygiène personnelle asteur.
*PDC est hilare*
HB : J’ai entendu dire que tu avais de fortes tendances masochistes en pratiquant notamment des activités qui rebuteraient le commun des mortels. Peux-tu nous partager lesquelles tout en restant dans le domaine du bon goût s’il te plaît?
ÉP : Hummm… Sans hésitation, je dirais mes baignades dans le fleuve. Oui, oui dans le fleuve. Saint-Laurent, là là. Hiver comme été en plus! Quand je me baigne, je vis une espèce de communion avec les éléments ainsi qu’avec mon environnement social. Parce qu’on fait ça en gang, cette activité. J’aime aussi l’idée de porter mon sel toute la journée après une baignade matinale.
PDC : Porter son sel, hahahaha!
HB : Tut-tut-tut. Dernière question (je sais, c’est long, mais bon, c’est surtout de ta faute). Si tu pouvais inventer une nouvelle fête (comme Noël 2.0 ou la Saint-Marcellin, mettons), ce serait laquelle pis qu’est-ce que les magasins pourraient nous vendre agressivement?
ÉP : Oh boy… pas facile! Je dirais la Sainte-Poil. Notamment pour les barbes mais aussi pour la pilosité en général. Avant, tout ce qui était poilu était considéré comme malpropre. Libérons les poils!! On vendrait donc des camisoles et des shorts afin d’honorer la pilosité individuelle.
PDC : J’aime beaucoup ce concept!
ÉP : Bon, c’est-tu fini, cette entrevue? C’est que j’ai des choses à faire…
HB : Oui, c’est dans la boîte! Merci pour ta collaboration et sache que tu es une personne connue désormais. Enfle-toi pas la tête avec ça!!
ÉP : Aucun danger!!!