L’odoriférant- Chronique sportive*

Hugo Boulanger, responsable des communications, de la mobilisation et de la gestion interne

 

*Limitation de responsabilité : cet article a été pondu pendant le camp d’entraînement de l’équipe et peut donc comporter un certain niveau d’anachronisme. Qui plus est, avec le rythme des publications, il est fort possible que certains propos soient complètement incohérents avec la réalité actuelle de l’équipe. Mais, ne boudons pas notre plaisir!

Le jupon dépasse, j’étais un fan fini de la chronique devenue le temps d’un instant une baladodiffusion « Le Spornographe » offerte par les brillants Jean-Philippe Wauthier, Olivier Niquet et Jean-Philippe Pleau (oui, 2 Jean-Philippe…), qui parodiait toute la folie médiatique entourant la couverture du Canadiens de Montréal. Semble-t-il que cette émission a toutefois cessé d’exister… à moins qu’une personne technophile parmi vous me fasse la grâce de m’indiquer où le désopilant trio continue de sévir.

Bref, cette petite chronique s’inspire largement de ces messieurs en abordant de façon un peu niaise l’actualité relative à notre sport national. Errerais-je?  Fort probablement. Niaise-je? Oui, et ce n’est que le début.

Justement, débutons. La question que tout le monde se pose (littéralement TOUT LE MONDE) : Canadiens vas-tu faire les séries c’t’année? C’est bin compliqué à vrai dire. L’année dernière, on a largement évité de parler du fameux mot en « P ». « P » pour playoffs (les séries éliminatoires) pas l’organe là là (de toute façon, quelle serait la pertinence de lier pancréas et performance sportive, me direz-vous?). Bref, est-ce que les dirigeants de l’équipe voulaient baisser les attentes des supporteurs? Assurément. Mais cette année, on nous revient avec un super concept : le mix.

Être dans le mix

De quossé? Être dans le mix, c’est faire partie des équipes qui batailleront ferme pour se tailler une place en séries de fin de saison. Ça veut surtout dire que l’on souhaite que Canadiens demeure compétitif plus longtemps cette année au lieu d’être en principe éliminé dès le mois de janvier, voire avant le temps des Fêtes. En somme, être moins poche que l’année passée mais peut-être pas assez bon pour viser une place en séries directement. La barre est quand même basse avouons-le. Comment le club pourra accomplir ce grand exploit sportif digne des Richard-Béliveau-Lafleur (la Sainte-Trinité quoi), me demanderez-vous? Je me propose d’analyser la situation…

Les deux goaleux

L’année passée, on nous a galvaudé le fameux ménage à trois (pas celui auquel tu penses) devant la cage du tricolore. En effet, la direction ne souhaitant pas perdre un « actif » -  en la personne de Jake Allen - a choisi de faire un peu poireauter la relève dans l’espoir de trouver un partenaire susceptible de donner quelque chose d’autre qu’une poignée de rondelle en retour du très sympathique cerbère Newbie. Eh oui, Jake Allen est originaire de Fredericton (Nouveau-Brunswick), mais ça, ce n’est pas nécessairement de sa faute. Or donc, les diables Jerseyens ont mordu à l’hameçon et Canadiens se retrouve maintenant avec seulement 2 gardiens pour entamer la saison avec le grand’club : Samuel Montembault et Cayden Primeau. Bien que ces sympathiques jeunes hommes soient sûrement très enthousiastes à l’idée de commencer l’année en tant que numéros 1 et 2 respectivement, je considère que nous n’avons pas nécessairement un duo digne de compétitionner avec les meilleurs joueurs à cette position. Qui plus est, une défensive largement inexpérimentée et très axée sur l’offensive pourrait donner du fil à retordre à nos 2 gardiens qui sentiront probablement très fort le caoutchouc après quelques parties seulement.

En parlant de la défensive

On l’a vu, le petit Lane Hutson semble tout feu tout flamme dans l’attente d’une première vraie commotion cérébrale qu’il subira peut-être aux mains d’un des jambons de la ligue qui affectionnent tant éteindre les rêves de joueurs plus talentueux qu’eux. J’espère me tromper et que l’agile Lane saura éviter les coups vicieux... Selon mes observations, il semble être le seul s’étant assez distingué chez les recrues pour espérer un départ avec le tricolore cette saison. Sinon il n’y a pas beaucoup de nouveauté à se mettre sous la dent puisque la ligne bleue de Canadiens est déjà passablement saturée. Les Mailloux, Reinbacher, Engström et Barron devraient donc tous débuter leur saison avec le Rocket de Laval dans l’attente d’un rappel éventuel. Parce que l’un, sinon plusieurs, d’entre eux seront rappelés simplement par l’occurrence des incontournables blessures.

En parlant de bobo

La blessure qu’a subie Patrick Laine (je vous rassure, aucun jeu de mot avec le textile associé ci-après) n’est pas sans rappeler celles subies par tant de joueurs ayant endossé l’uniforme bleu-blanc-rouge. Je suis assidûment l’équipe depuis une bonne vingtaine d’années et il semble que le ‘tit genou soit, peut-être en vérité, le talon d’Achille de nos vedettes. De mémoire, je cite : Valeri Bure, Vladimir Malakhov, Saku Koivu, Andreï Markov, Carey Price, et plus récemment Kirby Dach et Kaiden Guhle ont tous subi de graves lésions à cette si critique articulation. C’est probablement à cause de la nature du sport me direz-vous… Effectivement, on constate moins de blessures graves au genou dans le très distingué sport du lancer de dards. Mais, notons tout de même la forte propension des vedettes montréalaises à subir des blessures importantes et ce, à l’apogée de leur carrière. Pensons notamment à Saku Koivu, encore (genou, cancer, œil), Donald Audette (poignet), Brian Savage (cou), Max Pacioretty (cou/tête faites le 9-1-1 quelqu’un!), Andreï Markov (genou et genou), Brendan Gallagher (mains, entre AUTRES), etc., etc. Malchance? Problème d’attitude? À vous de juger!

Bon, je m’arrête ici et je me réserve l’analyse des forces à l’attaque dans une prochaine chronique! Ça me donnera le temps de voir les choses évoluer un peu… Mais je maintiens que l’équipe n’est qu’à l’an 3 de sa reconstruction et qu’il faudra probablement attendre encore un 2-3 ans supplémentaires pour la voir performer sur une base constante, n’en déplaise aux plus pressés d’entre vous. Tout ceci en supposant que cette opération soit un succès, bien évidemment. Après tout, on trouve dans la LNH plusieurs équipes ayant raté cette fameuse reconstruction.