Il est né le plan de redressement…

Philippe de Carufel, responsable de la coordination et des pratiques syndicales

 

…Jouez hautbois, résonnez musettes,

Il est né le plan de redressement

Chantons tous son avènement

(Depuis plus de quatre mille ans,

Nous attendions cet heureux temps)

 

À travers les piles de correction, entre deux-trois partys de famille et malgré la nécessité d'être joignable par courriel ou par téléphone à l'exception du 26 décembre et du 2 janviernous aimerions vous souhaiter une période des fêtes riche en tout ce dont vous avez besoin. Du temps en famille si vous en avez manqué durant les derniers rushs de fin de session, du repos parce qu’on n’en a jamais vraiment de trop et du plaisir, surtout du plaisir : plus souvent qu’autrement, c’est c’qui nous tient la tête hors de l’eau.

On a eu un drôle d’automne, on se l’cachera pas. Tout d’un coup plus vraiment de pandémie, mais encore des malades. Plus vraiment de consignes claires non plus, malgré le besoin d’organiser les reprises d’examen et de gérer les absences motivées. Tout plein d’étudiants et de profs à nouveau en présentiel, mais d’la grosse difficulté à raviver une vie collégiale. Un automne qui a commencé avec un fond de fatigue post-pandémique et qui s’est déployé sur une trame de méfiance et de préoccupations pour l’avenir de notre collège. Un automne porté par un début de négo aussi, alors qu’on attend toujours le retour de la partie patronale pour donner suite à notre 1er dépôt. Un automne qui finit par finir malgré tout, drôlement contaminé par un rapport extrêmement critique à l’endroit de notre administration, un automne passé à attendre des précisions concernant un plan de redressement qui nécessite un plan d’actions qui, elles, ont besoin de stratégies de redressement (l’arbre est dans ses feuilles marilon-dondé).

Hé boboy, on peut ben avoir hâte à Noël.

Beaucoup d’incertitudes, donc. Beaucoup de préoccupations aussi. Sur les prochaines étapes, sur ce que l’on peut lire entre les lignes dans le rapport Mallette, sur le moment où l’élastique va nous péter dans face et sur notre capacité collective à faire comme si c’était pas si pire, une dette de 3,1 millions. La question revient souvent en AG et ceux qui la posent pourront enfin mettre des lumières qui flashent dans leur arbre de Noël collégial : le conseil d’administration a adopté le 13 décembre dernier son plan d’action sur les stratégies de redressement financier ! Belle affaire, le document met de l’avant presqu’une vingtaine d’actions déjà entreprises ou à réaliser qui permettront au collège d’atteindre les objectifs du plan de redressement de juin 2022, qui fut jugé intéressant quoiqu’incomplet par le MES.

 

« C’est ben fin de nous dire c’que vous voulez faire, mais COMMENT vous allez le faire, on aimerait ça l’savoir. »

  • Quelqu’un qui travaille au MES quand il regarde le plan de redressement du Cégep de Rimouski.

Le Plan d’action tant attendu a finalement été présenté aux administrateurs, et il intègre à la fois des actions amorcées par la Direction du Collège depuis janvier 2020 et des recommandations identifiées dans le rapport final produit par Mallette en août dernier. Et c’est sur ces actions, déclinées en trois grands axes (s’assurer de la maîtrise du contexte par le biais d’analyses et de processus d’aide à la décision, optimiser les processus dans le but d’assurer un suivi financier impliquant les ressources clés et pérenniser la santé financière du Collège) que se pencheront les membres de la table d’échange.

Le chemin sur lequel on s’engage ne sera pas de tout repos évidemment, un brin accidenté aussi et on risque d’avoir besoin de bons souliers, mais la trail est quand même plus défrichée qu’anticipée. La lumière au bout du tunnel, comme dit le cliché ? Peut-être, peut-être pas. Ceci dit, dès l’hiver prochain avec nos collègues des autres secteurs qui siégeront à nos côtés sur la table d’échange, nous demeurerons vigilants pour que les pratiques qui doivent être améliorées le soient et pour qu’enfin nous puissions commencer à parler de développement plutôt que de redressement.

Mais d’ici là, nous profiterons de cette petite pause bien méritée pour passer un merveilleux temps des fêtes. Nous vous en souhaitons tout autant !