Que de grandes chaussures à chausser que celles de Marie-Josée, que j’entends souvent lorsqu’il est question de la responsabilité de la coordination et des pratiques syndicales. Grand défi, certes, mais que je ne suis pas seul à relever : accompagné d’une équipe de feu, l’exécutif syndical est d’abord et avant tout une histoire d’engagement, de front commun et de solidarité et c’est ensemble que nous abordons l’année, motivés et mobilisés. Au nom de mes collègues de l’exécutif, j’aimerais nous souhaiter une rentrée automnale représentative des passions qui nous habitent : riche, enthousiasmante et vive.
Ce ne sera pas nécessairement une année à l’image du fleuve tranquille que nous côtoyons tous les jours. En raison de la dernière négociation qui fût particulièrement longue et de la durée de la nouvelle convention, soit trois ans plutôt que les cinq ans auxquelles les dernières négociations nous ont habitués, le marathon reprend déjà alors que nous avons à peine récupéré notre souffle. Ainsi, même si nous avons l’impression d’avoir signé la dernière entente hier matin, comme elle est techniquement entrée en vigueur le 1er avril 2020 et qu’elle n’était valide que pour une durée de trois ans, elle se terminera fin mars et notre contrat de travail viendra donc à échéance le 31 mars 2023. Oui-oui, je sais : hilala.
Les dernières négociations, même si elles ne se sont terminées qu’à l’hiver dernier, s’étaient tout de même entamées avant la pandémie et portaient sur la convention collective 2020-2023. En bout de course certains gains ont été réalisés, notamment l’inclusion d’une annexe sur la liberté d’enseignement à la convention collective, pour protéger le droit des professeures et des professeurs de s’exprimer sur leur établissement, le système éducatif ou le gouvernement, entre autres choses. Mais évidemment qu’entre les consultations auprès des membres en 2019 et la situation actuelle, la situation n’est plus ce qu’elle était. Comme nous le savons, la pandémie est venue imposer ses règles et a généré nombre d’enjeux reliés à l’enseignement à distance, notamment. La pénurie de main-d'œuvre est aussi venue brouiller les cartes. Mais des dernières négos, nous nous rappelons ce que nous n’avons pas gagné et que nous voudrons aller chercher.
Donc, sur quoi porteront nos revendications? Les plus anciens diront qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil : la précarité d’emploi sera évidemment soulignée. La nécessité d’améliorer de manière durable les conditions d’apprentissage et d’enseignement pour favoriser la réussite via une CI représentative de la tâche sera également un point important, tout comme les conditions salariales et de travail déplorables à la formation continue, qui font en sorte que la collégialité s’effrite. Aussi, certaines dispositions de la convention collective seront à revoir à travers des ajustements devant davantage tenir compte de situations particulières. Enfin, et ce n’est pas rien: l’échelle de traitement et autres enjeux de rémunération, jugés insatisfaisants et ne reflétant pas notre appartenance à l’enseignement supérieur, feront aussi partie de nos principaux chevaux de bataille.
Vous serez appelé à réfléchir, à partager et à débattre sur ces enjeux lors de nos assemblées générales alors qu’un 1er projet de dépôt sectoriel vous sera soumis d’ici le 30 septembre. Votre mobilisation est l’élément fondamental de notre solidarité syndicale et c’est grâce à vous que nous pourrons ramener les préoccupations locales au niveau national, vous le comprenez bien.
De nombreux chantiers attendent le SEECR cet automne et plusieurs dossiers, qui s’étirent depuis les sessions passées, sont toujours en cours. Nous poursuivrons également notre travail quotidien d’accompagnement de nos membres et à ce titre, je vous rappelle de ne jamais hésiter à nous contacter pour quelque question que ce soit. Répondre à vos interrogations et vous accompagner dans vos différentes démarches demeure notre priorité.