Ça y est. Il est temps de discuter ensemble des ententes de principes paraphées par notre centrale et notre fédération.
Bien des choses se sont passées depuis le dépôt de nos demandes syndicales en octobre 2019. Personne ne pouvait prévoir de quoi seraient faits les mois qui ont suivi (ah! la belle époque où les mots présentiel et coronavirus nous étaient inconnus!). Après 18 mois aux tables de négociations, le temps est venu de décider ensemble si ce qu’on nous offre nous semble raisonnable. La documentation nécessaire vous a été envoyée, mais permettez-moi de revenir sur certains éléments qui nous touchent plus particulièrement.
Le FEC-CSQ et l’intersectoriel
Au sectoriel, nous souhaitions, lors de l’élaboration du cahier de demandes, l’injection de quelque 300 ETC (équivalents temps complet). En plus de régler des problématiques particulières (ex. coordination de stages, nombre de charges à la Formation continue, etc.), l’objectif était de lutter contre l’alourdissement de la tâche enseignante. Comme tout ce qui a trait au calcul de la tâche et de la CI a été mis de côté très tôt, ce sont certaines problématiques particulières qui trouvent réponse dans cette entente de principe (les ressources sont exprimées en ETC pour l’ensemble de la FEC-CSQ):
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Formation continue: augmentation progressive du taux horaire des chargées et chargés de cours et intégration de plusieurs échelons liés à l’expérience à leur échelle de traitement, création d’un taux fixe horaire pour les tâches autres que celles reliées à la prestation de cours (23 ETC environ);
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Coordination de stage: injection de 9,6 ETC, soit 4,8 ETC pour les coordinations en Soins infirmiers et 4,8 ETC pour les techniques qui accomplissent de la supervision indirecte de stage;
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Coordination de département et de programme: injection de 4,8 ETC pour les coordinations de programme (ce gain s’accompagne d’un certain nombre de responsabilités ajoutées à ces coordinations);
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Étudiantes et étudiants à besoins particuliers et en situation de handicap: l’annexe A-112 est bonifiée et sera injectée en totalité dans la convention collective (20 ETC). Une partie de cette somme (minimum 35% ou 7 ETC) devra être investie au volet 1 et créer des postes;
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Perfectionnement: augmentation des ressources allouées par ETC (de 190$ à 240$) et bonification du fonds provincial afin de mieux soutenir les régions éloignées des grands centres (de 52$ à 75$ par ETC);
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Formation à distance: injection ridicule de 125 000$ en attendant les travaux du comité interronde (comité dont les travaux sont réalisés entre deux rondes de négociation) qui se consacrera à ce sujet;
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Bonification de la rémunération à l’entrée de la profession (1,2 ETC): bonification entre 8% et 15% des six premiers échelons de notre échelle de traitement (alors qu’on parle de 6% pour les échelons 7 à 20).
Ces éléments sont-ils importants pour notre cégep? Oui. Dans notre répartition des ressources, nous amputons depuis des années les ressources à la coordination départementale afin de mieux financer les coordinations de stage et la coordination de certains programmes, sous la forme d’une allocation particulière. Une injection dans ces coordinations nous permettra de rétablir un certain équilibre. De même, insérer l’annexe A-112 dans la convention collective est une excellente nouvelle: nous pourrons enfin en faire le suivi et discuter de son utilisation. Cependant, il faut avouer que les sommes injectées, en ETC, ne réussiront pas à régler tous les problèmes.
Qu’est-ce que la partie patronale demande en retour? Ces injections nous arrivent avec des contreparties importantes, dont les conséquences se feront cependant un peu moins sentir localement, puisque nos pratiques ne sont pas si éloignées des éléments demandés. Par exemple, si on injecte dans les coordinations de programme, on ajoute certaines responsabilités à ces comités; si on augmente le tarif horaire pour les charges de cours, on introduit un nouveau tarif horaire unique pour les autres tâches connexes. Ce dernier élément, qui pourra être un irritant dans certains cégeps où les ententes locales comprenaient un tarif plus élevé que ce 50$ l’heure, est plutôt rassurant pour nous, alors que les tarifs horaires offerts hors charges de cours sont variables. La présentation des membres de notre comité de négociation vous en apprendra davantage sur ce sujet.
LA CSQ et l’intersectoriel
En résumé, l’offre est la suivante: augmentation salariale de 2% par année pendant 3 ans et octroi de deux montants forfaitaires pour les ans 1 et 2 (chacun représente environ 600$ pour un prof à temps complet). Les rangements les plus bas et les premiers échelons recevront une augmentation plus importante, ce qui fait que l’offre gouvernementale rejoint les demandes de la CSQ, qui exigeait que l’augmentation soit d’un minimum de 1,80$ l’heure pour ses plus bas salariées et salariés.
Malheureusement, il y a peu à dire sur les sujets autres que le salaire, puisque les autres objets de négociation ont été renvoyés à diverses instances dont nous parlerons plus en détail à l’AG.
Décision à prendre à l’AG du 14 septembre
Le mardi 14 septembre, après une présentation détaillée des ententes par Mmes Nadine Bédard-St-Pierre et Lucie Piché, ce sera donc à notre tour de nous prononcer: appuyons-nous ces ententes de principe? Est-ce que ces conditions nous conviennent jusqu’en 2023 (rappelons-nous qu’il s’agit d’une convention collective de 3 ans)?
J’espère sincèrement vous voir en grand nombre afin que nous puissions prendre position ensemble sur ces enjeux importants.