Faut que ça change. Maintenant!

Catherine Paradis, responsable des communications et des pratiques syndicales

Comme vous le savez, la prochaine ronde de négociations pour le renouvellement de la convention collective du personnel enseignant est déjà amorcée. Nous vous avons déjà consultés sur les alliances à créer, l’approche à adopter et les thèmes à privilégier. Tâche enseignante, précarité, conciliation famille-travail, autonomie professionnelle et expertise disciplinaire, virage numérique en enseignement… Si ces thèmes font largement consensus, l’un d’eux fait l’unanimité et s’impose comme priorité pour cette négociation : la tâche. Il faudra, une fois de plus, se demander quelles voies emprunter pour améliorer nos conditions de travail et faire de la tâche enseignante un levier d’engagement et non une source d’épuisement.

Nous vous invitons à consulter la section Négos 2020 du site Web du SEECR (dans les Dossiers). Vous y trouverez la ligne du temps de la négo et les documents pertinents, dont le cahier de la première phase de consultation et Négo 101 qui présente les éléments fondamentaux du processus de négociation.

Consultation sur la mobilisation

Pour mener à bien cette négociation, nous devons consolider nos forces et nous mobiliser. Les déléguées et délégués syndicaux ont présentement comme mission de vous consulter sur les stratégies de mobilisation : Quelles sont nos forces en termes de mobilisation? Quelle(s) actions ou activités de mobilisation imaginez-vous dans le cadre de la prochaine négociation (à l’échelle locale, régionale, nationale)? Quels sont les irritants qui pourraient nuire à la mobilisation et comment pouvons-nous les surmonter? Déjà, les membres du conseil syndical du 26 mars ont souligné l’importance d’informer la population sur les réalités de l’enseignement collégial. Nous avons très hâte de colliger les informations recueillies par vos déléguées et délégués (d’ici le 19 avril).

Et l’intersectoriel?

La première phase de consultation, menée cet hiver, concerne surtout les matières (ou contenus) dites « sectorielles », celles qui ne touchent que le « secteur » de l’enseignement collégial. C’est la FEC qui négocie ces matières en notre nom.

Les matières dites « intersectorielles », aussi appelées « matières communes », sont celles qui concernent l’ensemble des salariées et salariés soumis au régime de négociation de la Loi 37. Ces matières, au nombre de quatre, sont à chaque ronde de négociations les mêmes : 1) le salaire; 2) le régime de retraite (RREGOP); 3) les droits parentaux et 4) les disparités régionales. Ce sont les centrales syndicales — dont la CSQ — qui sont les seules habilitées à négocier nos demandes intersectorielles avec le Conseil du trésor.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à laquelle le SEECR est affilié, prépare la prochaine ronde de négociations nationale depuis l’automne 2018. Rappelons qu’à la CSQ, la négociation du secteur public touche près de 130 000 membres. Elle vise 7 fédérations et près de 150 syndicats, ce qui implique un important processus de coordination. Les orientations générales de la prochaine ronde se précisent et un plan d’action sera adopté en avril 2019.

La CSQ se mobilise

Chaque négociation suppose un thème inspirant pour nourrir notre action collective. Faut que ça change. Maintenant! Voilà le thème qui rassemblera cette fois les membres de la CSQ. Il s’agit d’un clin d’œil au slogan « Faire plus. Faire mieux. Maintenant. » utilisé par la CAQ (Coalition Avenir Québec) en campagne électorale.

Avec ce slogan, les membres de la CSQ revendiquent, dès maintenant, une bonification importante des conditions de travail dans le secteur public, qui se traduira par une amélioration des services à la population.

Dès l’arrivée au pouvoir de la CAQ, la CSQ a invité le nouveau gouvernement à faire preuve d’une plus grande ouverture à l’égard des travailleuses et des travailleurs du secteur public qui ont été particulièrement touchés par les mesures d’austérité imposées par les libéraux.

À l’approche d’une nouvelle ronde de négociations, le gouvernement devra faire l’effort nécessaire pour mieux traiter ses employées et employés actuels et pour attirer la relève. C’est particulièrement la qualité des services que l’État doit rendre à la population qui est en jeu.

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