Nous ne pouvons commencer cet article sans rendre hommage, au moins brièvement, à madame Lise Payette, femme politique, militante sociale-démocrate et figure du féminisme québécois, qui nous a quittés il y a quelques semaines.
Merci de tout cœur, madame la Ministre, pour votre audace et votre persévérance. Nous nous souviendrons longtemps, je l’espère, de tous ces combats que vous avez menés avec succès, notamment pour les femmes. Et nous nous assurerons de préserver ces acquis et de poursuivre la lutte.
D’ailleurs, le Comité local de la condition des femmes (CCF-SEECR) poursuit ses activités ! Voici ce qui est inscrit au plan de travail pour l’année 2018-2019.
La Politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel
Vous vous souvenez peut-être que le gouvernement a adopté, en décembre 2017, la loi P-22.1 (projet de loi 151), Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, qui vise à « favoriser un milieu de vie sain et sécuritaire pour les étudiants [et les étudiantes - vous comprendrez que nous sommes irritées par l’absence de féminisation...] et les membres du personnel. À cette fin, elle prévoit notamment la mise en œuvre de moyens de prévention, de sensibilisation, de responsabilisation, d’accompagnement et d’aide aux personnes. » Cette loi stipule que tout établissement d’enseignement doit établir cette politique, qui doit être distincte de toute autre politique de l’établissement. Elle doit être adoptée par le Conseil d’administration du Collège avant le 1er janvier 2019 et mise en œuvre au plus tard le 1er septembre 2019.
Le Collège doit également former « un comité permanent composé notamment d’étudiants [et d’étudiantes], de dirigeants [et de dirigeantes] et de membres du personnel afin d’élaborer, de réviser et d’assurer le suivi de la politique. En outre, ce comité met en place un processus afin de s’assurer que les étudiants [et les étudiantes], les dirigeants [et les dirigeantes], les membres du personnel ainsi que leurs associations et syndicats respectifs sont consultés dans le cadre de cette élaboration ou révision. » Il va sans dire que nous avons déjà manifesté notre volonté de participer à la consultation sur l’élaboration de la politique, et même à la réflexion entourant la formation du comité.
Une journée pédagogique féministe à l’hiver — peut-être...
En novembre 2017, le CCF a offert un atelier intitulé Promouvoir des rapports égalitaires entre les femmes et les hommes en milieu collégial. À la fin de l’activité, dont l’objectif était de développer des stratégies pour déjouer les stéréotypes et pour promouvoir des rapports égalitaires en classe et dans les activités parascolaires, les participantes et les participants étaient unanimes : cet atelier devrait être offert à l’ensemble du personnel enseignant et du personnel qui intervient auprès des étudiantes et des étudiants. Nous en avons donc fait la proposition au Comité de la journée pédagogique, qui décidera en novembre si ce sera effectivement le thème de la journée de mars. Le moment nous semble particulièrement bien choisi, avec l’adoption de la politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel en janvier et son application dès septembre 2019. Notre atelier pourrait bien sûr être bonifié pour traiter de cette politique et des enjeux qui s’y rattachent, mais aussi de réalités qui apparaissent dans les collèges, comme les nouvelles conceptions de genre, les changements de sexe, etc.
L’application du PAES
Le PAES, c’est le programme d’accès à l’égalité syndicale. Le but de ce programme est de s’assurer que les pratiques syndicales permettent une juste participation, représentation et prise de parole des femmes dans la sphère syndicale. Nous l’avons adopté à l’assemblée générale annuelle en mai dernier. Il faut maintenant l’appliquer !
Selon les données de l’enquête réalisée par la FEC-CSQ en 2012, les femmes comptaient pour 50,6 % de l’effectif enseignant au Cégep de Rimouski. Depuis, ce pourcentage a augmenté : selon la liste d’ancienneté du Cégep de Rimouski produite en octobre 2017, les femmes comptent pour 54 % de l’effectif enseignant. Ainsi, notre objectif à atteindre pour la représentation des femmes au sein des instances et comités du SEECR est de 54 %. Comme en témoignent les tableaux en annexe, cet objectif a été régulièrement atteint entre 2012 et 2017 dans les assemblées générales et dans divers comités. Toutefois, il semble y avoir une sous-représentation constante des femmes à la Commission des études, au Comité des affaires pédagogiques et à la présidence des assemblées. Aussi, si l’objectif était atteint depuis 2012 aux comités d’information, de mobilisation et à la RCS, il ne l’a pas été en 2015-2016 ni en 2016-2017. Le CCF se penchera donc sur les mesures du PAES et veillera à leur application.
La participation aux instances fédératives
Le CCF participe aussi aux réunions du CCF-FEC, qui réunit toutes les responsables du dossier de la condition des femmes dans les syndicats de la Fédération des enseignantes et des enseignants de cégep (FEC). Ces rencontres se font à distance, par Via, cinq fois par année (vendredi de 9 h à 11 h). Si vous souhaitez y assister, vous êtes les bienvenues !
Nous participons également au Réseau de la condition des femmes de la CSQ, un lieu de formation, de réflexion et de discussion. Les membres, qui proviennent du milieu de l’éducation primaire, secondaire et collégial, mais également du milieu de la santé et des CPE, entre autres, se réunissent pendant deux jours (jeudi-vendredi) en octobre (Wendake), en février (Longueuil) et en mai (Saint-Sauveur). Vous y êtes aussi invitées, aux frais du SEECR et de la FEC !
Vous avez des idées, des suggestions ?
Vous souhaitez vous impliquer au sein du CCF, proposer des activités ? Des enjeux qui touchent la condition des femmes vous préoccupent ? Faites-nous signe !