« Une bonne job, pis un bon boss », clamait Yvon Deschamps, il y a déjà longtemps. Alors c’est simple, à nous maintenant de voter pour un bon boss! On en riait autour de la table. Une autre bonne blague d’élection. Mais, au fond, pour les employées et employés de l’État (éducation, santé, services sociaux, culture, etc.), élire un gouvernement, c’est réellement choisir son prochain patron. C’est choisir le gouvernement qui donnera les grandes orientations idéologiques et budgétaires à venir. Celui qui pourrait revoir la mission de l’État. Qui pourrait rationaliser. Faire des mises à pied. Celui avec qui nous aurons à négocier nos conditions de travail. Euh… C’est moins drôle quand on y réfléchit bien.
Dans les prochains jours, comme citoyennes et citoyens, nous aurons effectivement à participer au comité de sélection pour l’embauche de notre prochain patron. L’élection, c’est une sorte d’entrevue collective. On aura à analyser le CV de chacune et de chacun, à observer la prestance des candidates et des candidats. Leur capacité à communiquer. Nous pourrons vérifier s’ils saisissent bien les enjeux et les défis à venir. Connaitre leurs motivations. Leur vision du rôle de l’état. Pourrons-nous espérer collaborer, échanger, construire ensemble ou entrerons-nous dans un cycle d’affrontements?
Choisir son prochain boss, finalement, c’est politique.