Chers et chères membres,
Depuis avril 2020, nous sommes sans contrat de travail. Depuis avril 2020.
Récemment, lors d’une entrevue à Ici Première sur l’état d’esprit des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski à l’aube de cette rentrée du trimestre d’hiver 2021, la conversation a forcément dévié du contexte pandémique à celui des négociations. La journaliste m’a posé une question très simple : « Quelles sont les avancées à la table jusqu’à présent ? ». Ma réponse spontanée : « Rien. Aucun gain substantiel. À la table sectorielle comme à la table intersectorielle, tout bloque. ». R.I.E.N.
C’est avec déception et colère que j’ai donné cette réponse. Mais je crois que je me devais de la donner, devant un contexte si frustrant. Que je la devais à chacun et chacune d’entre vous. Ça ne bouge pas aux tables et l’attitude de nos vis-à-vis du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) est insultante. Fermeture et refus de sortir d’un cadre financier (6,5 ETC pour 14 cégeps, doit-on le rappeler?) qui montre bien tout le mépris qu’affiche le gouvernement pour les enseignants et enseignantes du collégial : le message est clair qu’il nous faut passer à des moyens de pression plus musclés pour que les choses changent et qu’on cesse de rire de nous.
Comme moi, vous avez certainement lu avec indignation les rapports de table de nos représentants et représentantes à la table sectorielle. Je vous invite à les relire, si vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire (ils vous ont été envoyés par courriel). Porter un regard global sur ces rapports montre à quel point il nous faut agir maintenant.
Le mardi 19 janvier à 14 h, nous prendrons ensemble des décisions essentielles pour la suite des négociations. Nous entendrons Nadine Bédard-St-Pierre et Éric Denis, qui nous représentent à la table sectorielle, et nous échangerons avec eux. Nous nous pencherons sur le moyen ultime d’être entendus : la grève, en concertation avec nos collègues des autres syndicats. Il faut y être nombreux et nombreuses pour nous concerter et faire entendre notre voix.
Nous remercier d’avoir « fait atterrir » le trimestre d’hiver 2020 et souligner notre créativité afin d’assurer la qualité de l’enseignement au trimestre d’automne 2020 ne suffit pas. Il nous faut une véritable reconnaissance de notre travail.
Agissons ensemble.